Plunderart

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Manifeste n°3 des « 52 manifestes pour un art rebelle 100% DIY » par Seitoung (2017)

Le plunderart est un mouvement artistique reposant sur le détournement permanent et multiforme des codes et traditions populaires. Transposition plastique de la théorie musicale de John Oswald (plunderphonics), le plunderart chante l’amour du danger, exalte le mouvement agressif, l’insomnie fiévreuse, le pas de gymnastique, le saut périlleux, la gifle et le coup de poing… Le plunderart déclame la femme qui tient le volant… Il admire sans sourciller la mort au tournant… Il veut glorifier la guerre des petits chefs, – seule hygiène du monde… Le plunderart veut barbouiller les musées, déranger les bibliothèques, combattre l’immoralité de l’art bourgeois. Le plunderart est lâche, opportuniste et utilitariste. Avec le plunderart, les musées seront à ciel ouvert, les œuvres conçues et gravées dans les rues. Le plunderart est pluriel mais ne reconnait qu’une seule signature, celle du leader suprême. Le plunderart est vindicatif, il ne s’exprime que par déclamation péremptoire de slogans abscons. Le plunderart est le joyau central de l’Internationale Seitoungiste.

Variations connues :
Plunderart sloganiste : détournement de préceptes préexistants ré-exprimés en version slogan (voir sloganisme). Exemples : « Abolition du travail alité ! » (Seitoung, 2017), « Réalisation de la pilosité ! » (71monkey, 2017)

Seitoung « Kandzinesky n°1 – Punkt not dead » (collage 15*21 cm, 2017)
Seitoung, « La Cène pop », 2017. 31*31 cm. Posca sur papier. Détournement de la peinture de Pieter Coeck Van Aelst, l’une des plus célèbres de la peinture flamande du XVIe siècle en mode post-art brut singulier
71monkey « Réalisation de la pilosité », poster. Détournement d’un slogan situationniste (Guy Debord).

Filiations impérialistes : Internationale situationniste, futurisme, Dada.

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