Manifeste n°36 de « 52 Manifestes pour un art rebelle 100% DIY » de Seitoung
Le ratisme ou bad art
Mouvement artistique qui rate involontairement tout ce qu’il entreprend. L’artiste se fixe un objectif à réaliser clair, mais malgré sa bonne volonté ses faiblesses techniques l’empêchent d’atteindre ce but et de créer l’œuvre souhaitée. Intrinsèquement, le ratisme découle du plunderart puisque le détournement d’une oeuvre originelle est un préalable incontournable à la réalisation de l’oeuvre ratée. Une frange du bad art peut s’apparenter à l’art kitsch, mais ce dernier désigne, par étymologie, une œuvre bâclée et non ratée. Il convient donc de bien identifier les velléités initiales de l’artiste pour distinguer les deux catégories. La péninsule ibérique, et l’Espagne en particulier, est un territoire pionnier et très actif dans le développement de ce mouvement artistique badass. De nouveaux parcours touristiques ratistes permettent désormais une redécouverte du pays sous l’angle de la restauration ratée.
Chef de file : Cecilia Gimenez (Espagne) pour sa restauration ratée du « Ecce homo » de Elias Garcia Martinez (2012) ; Emanuel Santos pour sa sculpture de Christiano Ronaldo à Madère (2017) ; Marisa Menendez pour sa restauration de statues polychromes à Rañadorio (2018).
Lieu de culte : Museum of Bad Art, Boston (USA).