2016FR3501

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Payscament 2016FR3501

Localisation : N48.6692446  W1.8449875,772

Date d’échantillonnage : Mars 2016

Ingrédients paysagers : tangue, coquilles d’huîtres plates, coquilles de coques, coquilles de crépidules, coquilles de palourdes, fragments de pieux en chêne, déchets plastiques.

Déclinaisons : toile (oeuvre unique) ; paysagier ; boîte de 6 gélules ; artzines.

« 2016F3501 ». Toile blanche rehaussée de 364 gélules plus un vaporisateur empli d’eau, 100 * 100 cm, oeuvre unique réalisée en 2016.

Payscament 2016FR3501 « Cancale », réalisé en 2016

L’œuvre est une représentation abstraite du paysage des parcs conchylicoles basée sur le concept de contraction paysagère que je développe dans mes recherches artistiques. La toile est couverte d’un ensemble de 364 gélules en gélatine dure (semblables aux capsules médicamenteuses) réparties selon une grille de 20*20, soit une gélule tous les 5 cm. Chaque gélule, transparente, est remplie d’un échantillon du paysage présent réellement dans l’espace délimité par l’image. Les échantillons, de vase, de coquillage, de moule, d’huitres, de bouchots ou de matières plastiques ont été préalablement séché et réduit en poudre à l’aide d’un mortier. Les gélules sont collées sur la toile. L’absence de gélule évoque la dimension invisible des paysages, celle que l’œil ne perçoit pas, tout comme celle que le scientifique ne saisit pas. L’œuvre est volontairement minimaliste et basée sur la transparence (des gélules). Cela fait écho au littoral, espace nu, lieu minimaliste, imberbe et lisse où la transparence des eaux change en permanence. Le vide – représenté ici par le blanc de soutien de la toile – invite à la réflexion sur les liens qu’entretiennent les différents éléments constitutifs du paysage, que les gélules discrétisent. Le paysage est littéralement encapsulé et réduit à ses éléments constitutifs, mais la dégradation des gélules au fur et à mesure de la dispersion de l’eau de mer permet la libération des poudres élémentaires qui pourront alors se mélanger de nouveau comme dans la réalité du paysage littoral de Cancale. Durant l’exposition Conchyli-Culture 2016, il est proposé aux visiteurs d’arroser avec un vaporisateur la toile. Mais seulement deux fois par jour au moment de la marée haute. Ce geste simule la montée semi-diurne des eaux. Conséquence de cette aspersion, les gélules se dégraderont et leur contenu se répandra sur la toile. L’œuvre évoluera donc avec le temps de l’exposition ; les poussières qui se répandront sur la toile induiront une recomposition incessante de la toile, à l’instar du paysage naturel de la Baie de Cancale. Le public est directement impliqué dans la réalisation de l’œuvre puisque l’intervention des spectateurs-acteurs participe à l’altération de l’œuvre. L’altération et le bruit sont au cœur de ma démarche artistique qui refuse un art contraint et figé et, à l’instar du mouvement Fluxus, prône un art participatif d’obédience do-it-yourself.

Ne regardez pas seulement le paysage, soyez le paysage !

Composition de la toile : Tangue : 59% Huîtres plates : 13.5% Coques : 6% Crépidules : 6% Palourdes : 4% Pieux en chêne : 2% Déchets plastiques : 0,5% Invisible : 9%

2016F3501 – Vaporisateur

« Paysagier de secours #1 », série de 24 paysages dans armoire à pharmacie, 2018

Une gélule payscamenteuse « Comprimé nocturne » fixée dans le tiroir n°1

Paysagier de secours #1, 2018. Tiroir n°1

Artzine, édition limitée signée au dos, réalisée en 2018.

2016FR3501 « Cancale, dose unique », carton plume 10 mm imprimé quadrichromie réhaussé d’une gélule payscamenteuse. Le visuel varie d’un numéro à l’autre, chaque couverture étant un extrait d’une vue aérienne verticale de l’estran de la Baie du Mont-Saint-Michel.

Artzine « 2016FR3501 Cancale dose unique », 2018

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