Dans le cadre de l’exposition « Paris-Londres : Music Migrations (1962-1989) », le Musée National de l’Histoire de l’Immigration m’a commandé un zinewall historique sur le thème de la lutte contre le racisme et les violences policières à travers les fanzines de l’époque. Long de 11m et haut de 4 m, le zinewall occupe la partie gauche du hall d’entrée du Palais de la Porte Dorée (Paris, 12e). A découvrir jusqu’au 5 janvier 2020.
Les zinewalls ou murs de fanzines que crée Seitoung sont des installations qui utilisent comme matière première les fanzines. Ces journaux amateurs do-it-yourself sont étroitement liés au mouvement punk, notamment anglais, qui en a fait un mode de communication spontanée et d’expression politique irrévérencieuse. Les fanzines ont en effet mis en majesté l’art du détournement des messages et des codes esthétiques avec des photos-montages, des slogans à l’emporte-pièce et des inventions typographiques. En juxtaposant dans un patchwork géant ces productions principalement issues des deux capitales, une permanence des formes et une similitude des messages se dessinent autour de préoccupations et d’engagements partagés.