Turbo Time Travel, voyage inter-sidérant

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(article à lire obligatoirement avec le fond sonore ci-dessous)Profitant d’une distorsion de l’espace-temps quaidesbulliens et armé de mon interrogateur, choppage express sur un bateau corsaire de deux immortels épée en main, Yann et Adrian, tout de fluos vêtus et qui semblent croire que K2000 existe vraiment. Cela aurait pu être pire car l’équipe de Turbo Time Travel, fanzine qui a la classe de Tom Selleck version Magnum, s’était déplacée en nombre pour le festival malouin où elle présentait ses deux premiers rejetons (« Préhistoire » et « Asie féodale ») et une version prématurée mais néanmoins chouette du n°2 (« Russie ») qui cessera d’ululer dans moins de 10 jours (chouette/ulule… vous suivez ?). Dans TTT, sous-titré « chronologie de l’inculture », il y a du texte, des dessins (fait main, fait souris, fait stylet), des illustrations, des posters, des fausses pubs vintage, et même de l’humour quantique de Quickening noir (celui que personne ne comprend, mais qui semble devoir exister pour permettre la stabilité de l’univers – coucou Jimmy Branlette!). TTT nous rappelle l’esprit barré de feu-Aaarg! mais sa cohésion thématique lui donne une force certaine à travers un ping-pong virtuel d’un auteur à l’autre. Ce fanzine a une bonne odeur d’Immortel…

Turbo Time Travel, n°0

Turbo Time Travel, n°2

Adrian Bloch

TTT corp. nous en dit plus…

Naissance ?

Yann : Le projet est né dans un espace de coworking, La Cahute, à Nantes. Je bosse dans le motion design 2D/3D avec Jason et on a eu envie de créer un magazine pour montrer ce que l’on sait faire. On voulait un mag qui tourne autour d’un thème et on s’est fixé comme objectif de revisiter les « époques de l’histoire de l’Humanité ». Chaque numéro est une parenthèse temporelle que l’on explore. On a contacté des copains d’abord et on revisite avec un angle vintage années 80.
Adrian : On a autoproduit le n°0 en septembre 2017 couplé à une soirée de lancement. On a eu de bons retours et on a alors élargi un peu le cercle des contributeurs, dessinateurs et auteurs, passant à 11 pour le n°1. On a lancé une campagne de crowdfunding qui a atteint 350 précommandes. Pour le n°2, on vise 200 pages et 25 intervenants, correcteurs/-trices compris !

Fanzine ?

Yann : Plutôt prozine car on a toujours eu la volonté de faire un objet bien propre, mais on laisse la place à des débutants ou à des non-professionnels. On reste tous entièrement bénévoles, c’est un loisir, un bel objet que l’on construit en commun. A terme, on aimerait pouvoir payer les auteurs cependant.

Pub vintage ?

Adrian : depuis tout petit je dessine ce que je peux avoir, çà compense la frustration. Quand je recevais les catalogues de Noël, je découpais les jouets, les robots et j’avais l’impression qu’ils m’appartenaient, que je les avais vraiment. Donc l’idée de ces pubs c’est pareil, imaginer des compils K7 idéales et les faire vivre sur le papier.

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