Le paysage est fait d’un ensemble de structures qui régissent les populations organiques. Au cours du temps, les interactions communautaires au sein de l’espace orientent le flux génétique et ses variations temporelles tant au niveau de la population qu’au niveau individuel. La génétique du paysage (landscape genetics) teste l’effet du paysage et de ses changements sur la dispersion des organismes et les flux de gènes, ainsi que sur la capacité adaptative des organismes dans l’espace et au cours du temps.
La série « Landscape Genetics » est réalisée à l’aquarelle. Sa structure graphique imite les représentations classique des séquences génomiques utilisées en biologie et en écologie. La sérialité du geste et sa répétition ad libitum provoquent une évolution au cours du temps et l’apparition d’imperfections que l’on peut qualifier de mutations génétiques. Ainsi, le paysage représenté est à la fois une vision externe, d’ensemble, « classique », mais également interne, interstitielle, fragmentaire. Cette série joue donc sur l’imbrication simultanée des deux échelles spatiales d’observation et de représentation du paysage.